Les formes du comique
Le comique est l’un des cinq principaux registres. Le philosophe Bergson dans Le Rire s’est attaché à le définir et à partir de ses analyses on peut distinguer ainsi ses principales formes :
- Le comique de situation place un personnage dans une situation particulièrement ridicule.
Ex : l’arroseur arrosé, le quiproquo (personnage pris pour un autre), le comique de répétition (personnage qui tombe à trois reprises), …
- Le comique de mots : Des jeux de mots, des plaisanteries, un langage déformé ou inventé suscitent le rire.
Ex : mettre « Londres en bouteille » répondre par monosyllabes « hé ? », mimer un langage « peutit… peutit… peutit… »
- Le comique de gestes : Les didascalies de l'auteur ou les inventions du metteur en scène imposent aux acteurs des mouvements comiques.
Ex : dans Les Fourberies de Scapin de Molière, le valet, Scapin réussit à faire entrer son maître dans un sac et le battre à coups de bâton.
- Le comique de caractère : la pièce se moque d’un trait de caractère, souvent par la caricature.
Ex : Dans La Duchesse d’Amalfi de John Webster, l’un des personnages, Ferdinand, a des accès de lycanthropie et dans la mise en scène de Guillaume Séverac-Schmitz le comédie joue cet aspect de son rôle avec brio mais aussi de façon caricaturale.
Dans l’Avare de Molière, Harpagon est un avare caricatural.
- Le comique de mœurs : l’effet comique est produit par les usages d’une classe d’hommes ou d’une époque. C’est la satire d’un comportement social.
Dans Dom Juan de Molière, le paysan Jeannot tente de rivaliser avec Dom Juan mais s’empêtre dans un langage patoisant devant le grand seigneur qui manie le discours avec aisance.
Toutefois ce registre du comique revêt des nuances parfois subtiles : le grotesque, le burlesque, l’absurde, la satire, l’ironie, …