Option latin : Vulpes et Corvus
Texte : Phèdre (15-50 ap JC) Vulpes et corvus
Qui se laudari gaudet verbis subdolis fere dat poenas turpi paenitentia. Cum de fenestra corvus raptum caseum comesse vellet celsa residens arbore, vulpes ut vidit blande sic coepit loqui : " o qui tuarum, corve, pennarum est nitor !
Quantum decorem corpore et vultu geris ! Si vocem haberes, nulla prior ales foret. " At ille stultus dum vult vocem ostendere, emisit ore caseum, quem celeriter dolosa vulpes avidis rapuit dentibus. Tum demum ingemuit corvi deceptus stupor. Hac re probatur, quantum ingenium polleat ; virtute semper praevalet sapientia. |
Ceux qui se réjouissent d'être flattés par des paroles trompeuses subissent comme punition une honte tardive. Alors qu'un corbeau voulait manger un fromage dérobé sur une fenêtre, installé sur un arbre élevé, un renard l'aperçut et commença à lui parler ainsi : « O corbeau, quelle blancheur est celle de tes plumes ! Quelle élégance tu porte sur ton corps et sur ta tête ! Si tu avais de la voix, aucun oiseau ne l'emportait sur toi ». Mais ce sot, alors qu'il voulait montrer sa voix, laissa échapper, de son bec grand ouvert, le fromage que rapidement le fourbe renard déroba de ses dents avides. Alors la stupidité du corbeau trompé s'exprima par des gémissements. Cette fable prouve combien l'intelligence est puissante ; le sagesse toujours l'emporte sur la force. |
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