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Publié par jbicrel

Dans ce passage de L'Écume des jours, le narrateur raconte au passé simple. Pour remporter la surprise de la 23e semaine, il fallait être le premier à bien changer le passé simple par le passé composé en faisant toutes les modifications que cela entraîne. C'est Émie qui remporte cette surprise ! bravo Émie !

« C’est Colin, dit Isis. Colin, je vous présente Chloé. »
Colin avala sa salive. Sa bouche lui faisait comme du gratouillis de beignets brûlés.
« Bonjour ! dit Chloé…
– Bonj… Êtes-vous arrangée par Duke Ellington ? » demanda Colin… Et puis il s’enfuit, parce qu’il avait la conviction d’avoir dit une stupidité.
[…]
Alise lui barrait la route.
« Alors, vous vous en allez sans avoir dansé une seule petite fois avec moi ? dit-elle.
– Excusez-moi, dit Colin, mais je viens d’être idiot et ça me gêne de rester.
– Pourtant, quand on vous regarde comme ça, on est forcé d’accepter…
– Alise… geignit Colin, en l’enlaçant et en frottant sa joue contre les cheveux d’Alise.
– Quoi, mon vieux Colin ?
– Zut… Zut… et Bran !… Peste diable bouffre. Vous voyez la  fille là ?…
– Chloé ?…
– Vous la connaissez ?… dit Colin. Je lui ai dit une  stupidité, et c’est pour ça que je m’en allais.»
Il n’ajouta pas qu’à l’intérieur du thorax, ça lui faisait  comme une musique militaire allemande, où l’on n’entend que  la grosse caisse.
« N’est-ce pas qu’elle est jolie ? » demanda Alise.
Chloé avait les lèvres rouges, les cheveux bruns, l’air heureux et sa robe n’y était pour rien.
« Je n’oserai pas ! » dit Colin.
Et puis, il lâcha Alise et alla inviter Chloé. Elle le regarda. Elle riait et mit la main droite sur son épaule. Il sentait ses doigts frais sur son cou. Il réduisit l’écartement de leurs deux corps par le moyen d’un raccourcissement du biceps droit, transmis, du cerveau, le long d’une paire de nerfs crâniens choisie judicieusement. Chloé le regarda encore. Elle avait les yeux bleus. Elle agita la tête pour repousser en arrière ses cheveux frisés et brillants, et appliqua, d’un geste ferme et déterminé, sa tempe sur la joue de Colin.
Il se fit un abondant silence à l’entour, et la majeure partie du reste du monde se mit à compter pour du beurre. »

Boris Vian, L’Écume des jours, 1946

 

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R
Bonjour, voici mes corrections.<br /> « C’est Colin, a dit Isis. Colin, je vous présente Chloé. »<br /> Colin a avalé sa salive. Sa bouche lui a fait comme du gratouillis de beignets brûlés.<br /> « Bonjour ! a dit Chloé…<br /> – Bonj… Êtes-vous arrangée par Duke Ellington ? » a demandé Colin… Et puis il s’est enfui, parce qu’il a eu la conviction d’avoir dit une stupidité.<br /> […] <br /> Alise lui a barré la route.<br /> « Alors, vous vous en allez sans avoir dansé une seule petite fois avec moi ? a elle-dit.<br /> – Excusez-moi, a dit Colin, mais je viens d’être idiot et ça me gêne de rester.<br /> – Pourtant, quand on vous regarde comme ça, on est forcé d’accepter… <br /> – Alise… a geint Colin, en l’enlaçant et en frottant sa joue contre les cheveux d’Alise.<br /> – Quoi, mon vieux Colin ?<br /> – Zut… Zut… et Bran !… Peste diable bouffre. Vous avez vu la fille là ?…<br /> – Chloé ?…<br /> – Vous la connaissez ?… a dit Colin. Je lui ai dit une stupidité, et c’est pour ça que je m’en allais.»<br /> Il n'a pas ajouté qu’à l’intérieur du thorax, ça lui a fait comme une musique militaire allemande, où l’on n'entendait que la grosse caisse. <br /> « N’est-ce pas qu’elle est jolie ? » a demandé Alise.<br /> Chloé avait les lèvres rouges, les cheveux bruns, l’air heureux et sa robe n’y était pour rien.<br /> « Je n’ai pas osé ! » a dit Colin.<br /> Et puis, il a lâché Alise et est allé inviter Chloé. Elle l'a regardé. Elle a ri et a mis la main droite sur son épaule. Il a senti ses doigts frais sur son cou. Il a réduit l’écartement de leurs deux corps par le moyen d’un raccourcissement du biceps droit, transmis, du cerveau, le long d’une paire de nerfs crâniens choisie judicieusement. Chloé l'a regardé encore. Elle avait les yeux bleus. Elle a agité la tête pour repousser en arrière ses cheveux frisés et brillants, et a appliqué, d’un geste ferme et déterminé, sa tempe sur la joue de Colin.<br /> Il s'est fait un abondant silence à l’entour, et la majeure partie du reste du monde s'est mise à compter pour du beurre. »
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J
Bravo Émie, cette fois, c'est gagné !
R
« C’est Colin, a dit Isis. Colin, je vous présente Chloé. »<br /> Colin a avalé sa salive. Sa bouche lui a fait comme du gratouillis de beignets brûlés.<br /> « Bonjour ! a dit Chloé…<br /> – Bonj… Êtes-vous arrangée par Duke Ellington ? » a demandé Colin… Et puis il s’est enfuit, parce qu’il a eu la conviction d’avoir dit une stupidité.<br /> […] <br /> Alise lui a barré la route.<br /> « Alors, vous vous en allez sans avoir dansé une seule petite fois avec moi ? a elle-dit.<br /> – Excusez-moi, a dit Colin, mais je viens d’être idiot et ça me gêne de rester.<br /> – Pourtant, quand on vous regarde comme ça, on est forcé d’accepter… <br /> – Alise… a geigné Colin, en l’enlaçant et en frottant sa joue contre les cheveux d’Alise.<br /> – Quoi, mon vieux Colin ?<br /> – Zut… Zut… et Bran !… Peste diable bouffre. Vous avez vu la fille là ?…<br /> – Chloé ?…<br /> – Vous la connaissez ?… a dit Colin. Je lui ai dit une stupidité, et c’est pour ça que je m’en allais.»<br /> Il n'a pas ajouté qu’à l’intérieur du thorax, ça lui a fait comme une musique militaire allemande, où l’on n’a entendus que la grosse caisse. <br /> « N’est-ce pas qu’elle est jolie ? » a demandé Alise.<br /> Chloé avait les lèvres rouges, les cheveux bruns, l’air heureux et sa robe n’y était pour rien.<br /> « Je n’oserai pas ! » a dit Colin.<br /> Et puis, il a lâché Alise et est allé inviter Chloé. Elle l'a regardé. Elle a rit et a mit la main droite sur son épaule. Il a sentit ses doigts frais sur son cou. Il a réduit l’écartement de leurs deux corps par le moyen d’un raccourcissement du biceps droit, transmis, du cerveau, le long d’une paire de nerfs crâniens choisie judicieusement. Chloé l'a regardé encore. Elle avait les yeux bleus. Elle a agité la tête pour repousser en arrière ses cheveux frisés et brillants, et a appliqué, d’un geste ferme et déterminé, sa tempe sur la joue de Colin.<br /> Il s'est fait un abondant silence à l’entour, et la majeure partie du reste du monde s'est mit à compter pour du beurre. »<br /> Rousseau-Savary Emie 4B
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J
Oh ! Ça alors ! je vois neuf erreurs dans ta proposition !