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Publié par jbicrel

Lisez le texte ci-dessous. Étonnant, non ? On y retrouve le souvenir de deux écrivains en même temps et pourtant ni l'un ni l'autre ne l'a écrit. C'est qu'il s'agit d'un pastiche ! Justine est la première à avoir su nommer les deux auteurs parodiés dans ce pastiche : Maupassant pour la l'histoire de sa nouvelle La Parure, et Zola pour le style de son écriture notamment dans la série des Rougon-Macquart !.

Elle remporte la sucette de cette 17e semaine, juste avant Loanna cette fois ! Bravo à elles deux, ce n'était pas si facile.

 

— Nom de Dieu ! lâcha Loisel, nous voilà dans de beaux draps !

De fait, ç’avait été une rude secousse lorsqu’en rentrant du bal sa femme s’était aperçue qu’elle n’avait plus la parure de Mme Forestier. Pourtant, bien sûr, elle ne l’avait pas perdue en dansant. Il fallait que cela fût tombé dans la voiture. À-t-on idée aussi de ne pas prcndre le numéro d’un fiacre ! Et ils se reprochaient âprement leur commune négligence. Lui surtout ne se possédait plus. Tant d’imbécillité le rendait fou. Il juPastiche
rait, tapait du pied, sacrait. Toute l’âcreté de son sang, vicié par un long atavisme bureaucratique, lui remontait soudainement à la peau, l’incendiait de rougeurs, le démangeait comme d’un millier de dartres cuisantes.

Ah ! il en avait eu une fichue idée, de se marier ! gueulait-il. Il pouvait dire que, depuis ce jour-là, il n’avait connu que des embêtements. Madame était coquette, elle aimait courir les fêtes, les expositions. Sans cesse, il lui fallait des cosmétiques, des robes de soie rose et des gants beurre frais. Quand on a ces goûts-là, on apporte une dot, ou alors on ne se met pas en ménage sans avoir de quoi se coller une chemise sur le dos ! Eh bien, elle était contente, à présent, elle avait ce qu’elle voulait, la sacrée dinde ! Fallait-il être assez bête, tout de même, assez cruche, pour s’en aller perdre un bijou qui valait au moins dans les quarante mille ! Ça servait à grand’chose, de pleurer, maintenant que la bêtise était faite.

Des envies le prenaient de l’empoigner, cette gueuse, comme un paquet de linge sale, et de la secouer, de la piétiner, de la lancer par la fenêtre. Ça lui apprendrait à faire des esbrouffes, à vouloir éclabousser le monde, avec son luxe de catin nippée au décrochez moi-ça !

[...]

[récréation] L'énigme de la 17e semaine
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Je vous retourne encore une fois ma réponse sur cette énigme, j'ai déjà envoyé mais sans mon nom, et comme mon ordi ne fonctionne pas trop bien, je pense que les deux auteurs parodiés dans ce pastiche sont :<br /> <br /> Paul REBOUX – Charles MULLER : À la manière de ZOLA<br /> <br /> <br /> Étymologie<br /> <br /> De l’italien pasticcio (« pâté, affaire embrouillée, pastiche »). Le sens étymologique est ici « mélange, pot-pourri » entre une œuvre originale et une réinterprétation servile ou parodique<br /> <br /> <br /> Singulier<br /> <br /> Pluriel<br /> <br /> pastiche pastiches <br /> /pas.tiʃ/ <br /> <br /> (Portrait) L'original de Botticelli à gauche, le pastiche à droite. (1) <br /> <br /> pastiche /pas.tiʃ/ masculin<br /> 1.Imitation de la manière d’un artiste ou d’un écrivain, soit par jeu, soit à dessein de suggérer la critique des procédés que l’on contrefait. <br /> <br /> pasticher<br /> <br /> Enrouler <br /> <br /> <br /> Anglais : pastiche (en)<br /> Espagnol : imitación (es) féminin<br /> <br /> Conjugaison du verbe pasticher<br /> <br /> Indicatif Présent je pastiche <br /> <br /> il/elle/on pastiche<br /> <br /> Subjonctif Présent que je pastiche <br /> <br /> qu’il/elle/on pastiche <br /> <br /> Impératif Présent (2e personne du singulier)<br /> pastiche <br /> 1.Première personne du singulier du présent de l’indicatif de pasticher.<br /> 2.Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de pasticher.<br /> 3.Première personne du singulier du présent du subjonctif de pasticher.<br /> 4.Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de pasticher.<br /> 5.Deuxième personne du singulier de l’impératif de pasticher.<br /> <br /> <br /> – Nom de Dieux ! lâcha Loisel, nous voilà dans de beaux draps !<br /> De fait, ç’avait été une rude secousse lorsqu’en rentrant du bal sa femme s’était aperçue qu’elle n’avait pas la parure de Mme Forestier. Pourtant, bien sûr, elle ne l’avait pas perdue en dansant. Il fallait que cela fût tombé dans la voiture. A-t-on idée de ne pas prendre le numéro d’un fiacre ! Et ils se reprochaient âprement leur commune négligence. Lui surtout ne se possédait plus. Tant d’imbécillité le rendait fou. Il jurait, tapait du pied, sacrait. Toute l’âcreté de son sang, vicié par un long atavisme bureaucratique, lui remontait soudainement à la peau, l’incendiait de rougeurs, le démangeait comme d’un millier de dartres cuisantes.<br /> Ah ! il en avait eu une fichu idée, de se marier ! gueulait-il. Il pouvait dire que, depuis ce jour-là, il n’avait connu que des embêtements. Madame était coquette, elle aimait courir les fêtes, les expositions. Sans cesse, il lui fallait des cosmétiques, des robes de soie rose et des gants beurre frais. Quand on a ces goûts-là, on apporte une dot, ou alors on ne se met pas en ménage sans avoir de quoi se coller une chemise sur le dos ! Eh bien, elle était contente, à présent, elle avait ce qu’elle voulait, la sacrée dinde ! Fallait-il être assez bête, tout de même, assez cruche, pour s’en aller perdre un bijou qui valait au moins dans les quarante mille ! Ça servait à grand’chose, de pleurer, maintenant que la bêtise était faite.<br /> Des envies le prenaient de l’empoigner,<br /> cette gueuse, comme un paquet de linge sale, et de la secouer, de la piétiner, de la lancer par la fenêtre. Ça lui apprendrait à faire des esbrouffes, à vouloir éclabousser le monde, avec son luxe de catin nippée au décrochez-moi-ça !<br /> Et il enrageait, s’étranglait dans des accès de toux. Mais allait la mettre au pas, et plus vite que ça ! On rembourserait le bijou perdu, soit, ou on en achèterait un pareil. Il ne serait pas dit que, parce qu’on était pauvres, on se conduirai en malhonnêtes gens ! (…)<br /> Et ç’avait été alors, une fois les diamants remplacés, la vie des pauvres gens qui espèrent toujours en vain un peu plus de bonheur, de vérité et de justice, la vie des sans-le-sou, une vie hargneuse et mesquine, avec les courses quotidiennes au Mont-de-Piété pour y porter une paire de flambeaux, la suspension, l’armoire à glace, avec l’empêtrement des protêts, des billets à ordre, avec les éclats coléreux des encaisseurs essoufflés, suants, furieux d’avoir monté vainement six étages, et qui vous retournaient les sangs à force de crier, quand ils n’exigeaient pas un acompte en nature.<br /> Ah ! elle pouvait se vanter de connaître les hommes à présent, la petite Mme Loisel ! En avait-elle vu, de ces yeux injectés, où le seul aspect de sa jupe tendue sur les chairs crevant de santé mettait une flamme lubrique ! En avait-elle rencontré, de ces mâles allumés dont les mains tremblantes se tendaient vers elle !<br /> Si encore elle avait pu se ressaisir, se purifier corps et âme dans l’intimité réconfortante du foyer… Mais non… Elle était plus malheureuse que les pierres chez elle… C’est qu’il fallait ne pas être en retard, avoir achevé de préparer le manger pour quand retentirait dans l’escalier le pas lourd de l’homme assommé de fatigue et affamé<br /> d’un appétit goulu de rond-de-cuir à l’estomac aux impérieuses exigences ! Alors c’était le va-et-vient de la lavette visqueuse entre l’eau grasse d’une terrine et la vaisselle encroûtée d’un reste de lapin séché, c’étaient les borborygmes de l’évier par le trou duquel montait, comme d’une bouche pourrie, des relents d’aigre fétidité. C’était, le long des marches crasseuses, la descente des ordures charriées dans une boite de métal dont les angles lui blessait les cuisses. Et de chaque palier dévalait chaque jour un tel torrent de gros mots, d’épluchures, de détritus, une telle débâcle d’immondices, que cela remontait parfois comme une régurgitation formidable, comme une éructation géante d’infamie, comme une immense marée, toujours élargie, coulait jusqu’à ses pieds, la flagellait, la suffoquait, l’engloutissait enfin dans l’explosion d’un égout qui crève et dont la coulée monstrueuse voudrait empoisonner la terre.
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R
Les deux auteurs parodiés sont:<br /> -Emile ZOLA<br /> -Guy de MAUPASSANT
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