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Publié par jbicrel

Ce n'était pas facile. Loana a été la première à trouver de quoi parle précisément ce journal : le début du roman policier de Simenon, Le Chien jaune, livre actuellement disponible dans votre CDI sous la cotte R SIM ! 

 

La sucette de la 2e semaine lui revient de droit ! Lisez son commentaire, vous y apprendrez plein de choses.

[récréation] L'énigme de la 2eme semaine
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R
C'est le début d'un livre policier LE CHIEN JAUNE écrit par Georges Simenon<br /> <br /> L'histoire d'un douanier qui observe seul dans l'obscurité et une forte tempête un ivrogne qui s’étale sur le sol, au bord du trottoir, la tête dans la boue du ruisseau. Un chien surgit et le renifle. A partir de là cette situation lui paraît suspect, et il mène son enquête ...<br /> MAIS LISEZ :<br /> <br /> <br /> Auteur : Né à Liège le 13 février 1903, après des études chez les jésuites, et amené de bonne heure à gagner sa vie, Georges Simenon est contraint d'exercer divers métiers. Un temps reporter à La Gazette de Liège, il circule volontiers de par le monde, séjournant notamment à Paris. 'Le Roman d'une dactylo', publié sous un pseudonyme en 1924, est un véritable succès populaire. Dès lors, cet auteur prolifique rédige roman sur roman, à un rythme impressionnant, et donne naissance au fameux commissaire Maigret. L'univers de Simenon est marqué par un réalisme cru - ses personnages sont des êtres veules et médiocres - auquel se mêle toutefois une poésie particulière, liée à la restitution de l'atmosphère des lieux, ou à l'angoissante solitude qui enserre les hommes. En vertu de leurs qualités dramatiques intrinsèques, nombre de ses œuvres ont été adaptées au petit et au grand écran. Simenon gravit les marches de l'Académie royale de Belgique en 1952, rendant au genre policier toutes ses lettres de noblesse. Décédé à Lausanne le 04 septembre 1989.<br /> <br /> <br /> <br /> Extrait : (début du livre)<br /> <br /> Vendredi 7 novembre. Concarneau est désert. L’horloge lumineuse de la vieille ville, qu’on aperçoit au-dessus des remparts, marque onze heures moins cinq.<br /> C’est le plein de la marée et une tempête du sud-ouest fait s’entrechoquer les barques dans le port. Le vent s’engouffre dans les rues, où l’on voit parfois des bouts de papier filer à toute allure au ras du sol.<br /> Quai de l’Aiguillon, il n’y a pas une lumière. Tout est fermé. Tout le monde dort. Seules, les trois fenêtres de l’Hôtel de l’Amiral, à l’angle de la place et du quai, sont encore éclairées.<br /> Elles n’ont pas de volets mais, à travers les vitraux verdâtres, c’est à peine si on devine des silhouettes. Et ces gens attardés au café, le douanier de garde les envie, blotti dans sa guérite, à moins de cent mètres.<br /> En face de lui, dans le bassin, un caboteur qui, l’après-midi, est venu se mettre à l’abri. Personne sur le pont. Les poulies grincent et un foc mal cargué claque au vent. Puis il y a le vacarme continu du ressac, un déclic à l’horloge, qui va sonner onze heures.<br /> La porte de l’Hôtel de l’Amiral s’ouvre. Un homme paraît, qui continue à parler un instant par l’entrebâillement à des gens restés à l’intérieur. La tempête le happe, agite les pans de son manteau, soulève son chapeau melon qu’il rattrape à temps et qu’il maintient sur sa tête tout en marchant.<br /> Même de loin, on sent qu’il est tout guilleret, mal assuré sur ses jambes et qu’il fredonne. Le douanier le suit des yeux, sourit quand l’homme se met en tête d’allumer un cigare. Car c’est une lutte comique qui commence entre l’ivrogne, son manteau que le vent veut lui arracher et son chapeau qui fuit le long du trottoir. Dix allumettes s’éteignent.<br /> Et l’homme au chapeau melon avise un seuil de deux marches, s’y abrite, se penche. Une lueur tremble, très brève. Le fumeur vacille, se raccroche au bouton de la porte. Est-ce que le douanier n’a pas perçu un bruit étranger à la tempête ? Il n’en est pas sûr. Il rit d’abord en voyant le noctambule perdre l’équilibre, faire plusieurs pas en arrière, tellement penché que la pose en est incroyable.<br /> Il s’étale sur le sol, au bord du trottoir, la tête dans la boue du ruisseau. Le douanier se frappe les mains sur les flancs pour les réchauffer, observe avec humeur le foc dont les claquements l’irritent.<br /> Une minute, deux minutes passent. Nouveau coup d'œil à l’ivrogne, qui n’a pas bougé. Par contre, un chien, venu on ne sait d’où, est là, qui le renifle.<br /> « C’est seulement à ce moment que j’ai eu la sensation qu’il s’était passé quelque chose ! » dira le douanier, au cours de l’enquête
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R
Ce journal parle d' un meurtre qui a eu lieu le vendredi 7 novembre à Concarneau
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